Les nouvelles de Anne et Yvon

Les nouvelles de Anne et Yvon

Radium Hot Springs

Départ :

Lake Louise, AB

Distance parcourue :

 

Arrivée :

Radium Hot Springs, BC

Hébergement :

Camping

Météo :

Beau

Dates :

24 au 26 juillet

Jour 1

Après avoir rapidement replié la tente mouillée, nous reprenons la route vers Radium. Celle-ci n’est qu’une longue descente et passe au travers d’un petit canyon, assez impressionnant du fait de sa hauteur.

Nous sortons du Parc Kootenay, pour descendre jusqu’à la ville de Radium, pour de suite remonter dans le Parc où se trouve le camping. La personne à l’accueil est bien embêtée quand nous répondons « Bonjour ! » à son traditionnel « Bonjour ! Hi ! ». à vrai dire, elle parle très bien français avec un accent québécois impeccable, qui nous laisse penser qu’elle vient ou a vécu dans la Belle Province, mais elle rage de ne pas trouver ses mots. En même temps, la traduction « gravel pad » ne nous vient pas non plus spontanément.

On s’installe donc dans un emplacement très calme, avec une vue sur la vallée. C’est vraiment très agréable. Les douches et toilettes à un saut de puce ce qui est aussi très appréciable. C’est tellement calme que nous avons la visite d’un cerf qui ne semble pas farouche : il se balade dans le site voisin, s’arrête pour mâchouiller un jeune arbuste. Ce camping-là n’a pas de barrière électrique.

Après le repas nous partons explorer la petite balade de 2,5km qui nous mènera aux sources. Note au Benet : « gain/perte de 30 m » de dénivelé sur un document de Parc Canada signifie monter 30m en 2 sec pour ensuite être à plat et les redescendre à la fin. La balade se fait à flanc de montagne, à la hauteur du canyon, mieux vaut ne pas glisser. Mais le sentier est beau et large. On arrive directement à côté de l’entrée des sources.

Les sources jaillissent ici à 50 degrés, donc pour éviter de finir avec une piscine genre bouillon homard, ils la refroidissent à 42 dans un petit bassin, 39 dans une grande piscine (pour Marie-Pierre : cette piscine est en fait un énorme pas creux… ;-) ) peu profonde, et 29 dans la piscine « d’eau fraiche ». Je me précipite dans la piscine chaude pour faire comme tout le monde : me ramollir assise sur le bord. Mais rester assis là c’est un peu plate tout de même, alors on va piquer une tête dans la piscine fraîche. Y rentrer en sortant du bain chaud est vraiment dur mais une fois qu’on y est, on est très bien. On peut nager, en regardant les jeunes sauter au plongeoir.

Retour au camping où durant la nuit je serai réveillée par un coyote ou un loup, qui sait, qui appelle ses copains. Mais cette fois il semblait vraiment proche.

Jour 2

Balade du matin : le ruisseau Timbot, 9km aller-retour, 330 m de dénivelé. De la gnognotte à côté de celle de Lake Louise ! On se gare après la canyon, il faut longer un peu l’autoroute pour rejoindre le sentier (oui il y a des piétons, ainsi que des cyclistes sur la transcanadienne; il y a même des feux et des stops…). On entre alors dans un sous-bois moussu. Le document de Parc Canada annonce «  même par temps chaud, il y fait toujours frais ». Plus on avance, plus la végétation se fait dense et le sentier petit. Au point que parfois on ne le voit plus, en essayant de se frayer un chemin dans les plantes hautes. En une demi-heure je suis trempée à force d’essuyer les feuilles de leur rosée. On perd vite le ruisseau de vue même si on l’entend toujours. Aux trois quarts de ce sentier un peu monotone, on finit par se questionner est-ce qu’il y a quelque chose à voir au bout ? aucune information là-dessus… et puis on finit par croiser un couple de français qui nous confirme qu’il n’y a qu’un panneau indiquant la fin du sentier à 20 minutes de là. On persiste un peu avant de faire demi-tour quand le sentier devient, plus que petit, riquiqui… Sur le retour nous croisons le couple qui fait une pause casse-croute. Ils ont pas mal baroudé et sont là pour faire les rocheuses cette année.

Nous retournons au camping, les jambes un peu lourdes, et nous sommes consacrés à une activité très enrichissante : le lavage. Et bien contre toute attente, il y a beaucoup de monde à la laverie de Radium !

Enfin, le soir nous retournons aux sources vers 20h30, espérant y trouver moins de monde que la veille. Comme toujours dans les parcs, le jeune homme à l’entrée nous accueille par « Bonjour! Hi », Yvon répond « Bonjour ! Deux entrées s’il vous plait ». Et là c’est le drame : il est figé avec un sourire niais sur la face. L’ayant vu faire de grandes vannes aux filles d’avant je crois qu’il rêve de ses demoiselles en bikini… Yvon essaie de le relancer, il faudra deux bonnes minutes pour qu’il reparte et nous dise que si on veut être servis en français, il faut demander à côté. On lui répond qu’il peut parler anglais, un peu étonnés de l’ampleur du blocage. Ils saluent toujours en bilingue mais ne parlent pas tous français sauf que pour tenir l’entrée des sources il suffit d’un vocabulaire très basique : entrée, admissions, serviettes, gilet de sauvetage, compter jusqu’à 30… je rigole en croisant le panneau des engagements de Parc Canada : « 1. Vous servir dans les deux langues officielles… ». En voyant son blocage, je me suis demandée s’il l’office des langues officielles avait des inspecteurs et qu’il avait peur que nous en soyons ! Après ce petit épisode comique, nous allons nous baigner, constatant que non, il n’y a pas moins de monde le soir.



31/07/2012
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