Les nouvelles de Anne et Yvon

Linda Lemay chante des maudits français qu'ils boivent "du vrai café d'adulte", celui qui peut rendre fou, comme oldelaf ! Donc ici, ne cherchez pas ici un café corsé, bien serré.
C'est en effet un pays pour moi de ce côté là. Moi qui ai découvert le café bien obligée, pour essayer soit de combattre une migraine, soit de tenir le coup sur les chantiers nocturnes de la SNCF. Ici, le café est grand et avec de multiples options : latte, moka, noisette, avec crème fouettée... Si bien que quand Yvon demande un café, le  serveur, circonspect, lui demande deux fois "noisette?""non""avec crème fouettée""non!", un café quoi. Moi je découvre une forme d'art que je ne connaissais que chez les serveurs de Guiness : le dessin dans la mousse. Mes lattes sont souvent proches des œuvres d'art au point que ça fait mal au cœur d'y jeter du sucre, mélanger et donc détruire le chef d'œuvre ! La seule fois où je n'ai pas eu droit à cette frivolité, c'est au café Olympico, qui a l'air de faire du "vrai" café, sous des écharpes de la juve... vous aurez compris ce que j'entends par vrai café, mais je ne peux confirmer puisque je n'en bois pas.

Ce qui surprend le plus ici, c'est la propension de tous les québécois à se balader café à la main. Tous les cafés vous proposent la possibilité de prendre votre breuvage en version à emporter dans ces grands gobelets avec un capuchon à trou, pour boire sans en mettre partout, avec un tour en papier pour ne pas vous bruler... Ces gobelets là ne sont pas mes amis. Je ne sais pas où mettre mon grand nez ! du coup, pour le finir, je penche la tête le plus en arrière possible passant pour une truffe au milieu de la rue...