Lake Louise I
Départ : |
Dinosaur Park, AB |
Distance parcourue : |
580 km |
Arrivée : |
Cochrane, AB |
Hébergement : |
hotel |
Météo : |
Pluies diluviennes |
Dates : |
20 au 21 juillet |
Nous arrivons à Calgary autour de midi. Le GPS nous fait éviter le centre-ville, et je crois que en dehors du centre-ville il n’y a pas grand-chose… nous faisons quelques courses avant de repartir vers les Rocheuses. Au bout d’une heure de trajet, Yvon s’interroge « on devrait pas commencer à voir les montagnes ? »… en effet c’est bouché. Plus on avance, plus c’est gris. On arrive à une petite cahute genre chalet suisse, la limite du Parc National de Banff :
« - Bonjour ! Vous restez combien de temps?
- Une semaine.
- Alors prenez la passe annuelle, c’est plus rentable. C’est 137$.
- Ok. (Note du dialoguiste : on est prévoyant, on le savait !) Vous avez une idée de la météo ?
- Bien, là comme vous voyez ce n’est pas très beau mais demain et après-demain mieux et lundi mardi pluie, après beau.
- Parfait, merci (comprenez : Anne tremble dans ses culottes de campeuse du dimanche )»
Nous arrivons à Banff, le temps est de pire en pire, on essuie une pluie si grosse qu’on ne s’entend plus parler dans la voiture. Et là c’est l’arrêt : les voitures sur l’autoroute, font demi-tour en empruntant la bretelle d’insertion en sens inverse. Une personne (ni de Parc Canada, ni d’aucune force policière connue) nous dit qu’il y a eu un glissement de terrain, ça ne passe pas ! sauf que nous on a réservé notre camping !!
Petit arrêt pour regarder la carte… ah oui, donc il n’existe qu’un seul chemin entre Banff et Lake Louise (celui sous la boue, vous suivez, ça fait plaisir). Gros arrêt à Banff pour annuler notre nuit et trouver un emplacement de rechange. Comment décrire Banff, c’est un peu entre Chamonix et Megève : la densité de population y est supérieure à celle de Montréal, ainsi que la densité de boutiques, mais le touriste en gougounes nous fait penser que ce n’est pas tout à fait Megève.
Le guichet d’information n’est pas très performant (dialogue traduit) :
« - Bonjour, j’ai réservé pour ce soir à Lake Louise…
- Vous ne pourrez pas accéder.
- En effet. Pouvez-vous me dire si je peux annuler ma nuit ?
- Ah non, si vous avez utilisé une carte de crédit, voyez avec votre assurance.
- (Ok?!?). pourriez-vous m’aider...
- Vous avez besoin d’un logement (mais il a fini de me couper lui) ?
- Oui !
- Voilà les hôtels de Banff, vous pouvez appeler avec le téléphone ici.
- Merci. (mais de quoi ?!?!) »
Bien bien bien. J’appelle on me met en attente. J’ai pris ce qu’il a coché comme cheap ! Yvon me fait remarquer que ce sera entre 100 et 150$. Personne ne répond… ayant le net sous la main, je check par moi-même, la premier prix sera 132$.
Yvon appelle le service de réservation de Parcs Canada. 30 minutes pour s’entendre dire qu’on peut y aller autrement… comment ça ils ne savent pas le dire. Yvon, mettant en avant le caractère exceptionnel de la météo et se trouvant confronté à un borné qui ne veut juste pas rembourser, raccroche.
On repart dans le sens inverse. Arrêt à Canmore, première ville hors du parc; une madame visiblement plus compétente nous indique les hôtels les moins chers. La bien sûr, (je vous la fait courte), ils sont tous pleins; non sauf un qui a une chambre fumeur… après visite de la dite chambre, ils sont tous complets !
Nous repartons en essayant sur le chemin, mais je ne veux pas dormir en camping post orage en faisant la tente tard. La radio annonce « route ré-ouverte à partir de 18h » comme il est 17h40, on fait demi-tour. Il y aura un bouchon mais on aura notre place… plus loin, on précise que dans notre sens ce sera 20h30 au minimum. Deuxième demi-tour. Ai-je précisé que nous sommes sur la transcanadienne, où on ne fait pas demi-tour comme on veut (sauf mon grand-père Riri qui faisait demi-tour où il voulait). Que de temps perdu, je suis exaspérée. Je laisse Yvon faire. Nous arrivons à Cochrane, petite ville côté de Calgary.
Bien sûr le premier hôtel nous propose une chambre à plus de 130$... demi-tour ! La personne est très sympa et téléphone à tous les hôtels du coin dont le motel d’à côté qui a de la place ! Halleluyah ! on se pose enfin. Chambre nickel chrome et un petit centre-ville très mignon, à la sauce western chic. J’en profite pour faire un arrêt à la pharmacie pour découvrir la calamine qui me sauvera (un peu) de mes démangeaisons maladives de moustiques (mes cuisses sont un immense bleu à force de gratter). Nous mangeons dans un « bistrot » qui nous conforte, par ses prix, dans l’idée qu’on est dans la banlieue chic de Calgary.
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