Jour 1

En route pour la vallée Okanagan réputée pour ses fruits et ses vins, nous suivons la perte d’altitude des monts autour de la transcanadienne. Au fur et à mesure, le ciel perd aussi en bleu… nous arrivons autour de 16h30 à Kelowna et bien sûr, vendredi soir, ça bouche. Ah non, pardon, ce n’est pas l’heure de pointe mais la très bonne idée de mettre des feux sur une autoroute !!

Donc nous arrivons aux alentours de Penticton autour de 17h30 pour chercher un camping non réservé, un vendredi !! Nous, vacanciers, avons vite oublier notre calendrier mais il va falloir penser à réserver les vendredis soirs… après quelques essais infructueux, le ciel est devenu gris foncé, nous avons essuyé une averse de grosse grêle, puis un orage… le camping nous semble une mauvaise option. Tentative dans les motels de Penticton : 130 à 149 $ !?!?!?! On se moque de qui là ? Donc nous continuons vers le sud jusqu’au Pine Bluff motel un peu avant Oliver. Une bonne occasion aussi pour regarder la cérémonie d’ouverture des JO.

Jour 2

Première activité réserver un camping. Premier essai transformé ! Nous y installons vers midi. Et là c’est le changement culturel : on passe du camping sauvage au camping loisir. Déjà, il n’y a plus de poubelles anti-ours ! Ensuite les emplacements sont assez petits et on partage vite tout avec nos voisins. C’est visiblement un bon moyen de rentabiliser un terrain : il suffit d’installer des prises pour les VR et construire une douche au milieu et ensuite on aligne les options payantes… 25¢ les 3 minutes de douche, 5$ la piscine, 2,50$ la brioche à la cannelle, etc… Ce qu’on ne savait pas c’est que la vallée d’Okanagan, en plus de ces produits de la vigne et des champs, est une destination plage car Penticton est pris entre deux lacs immenses : le lac Okanagan et le lac Skaha. Du coup en fait, on vient d’atterrir à la grande motte, en juillet. Ça change du tout au tout quand on arrive des Rocheuses : les gens s’installent comme chez eux, les tables sont laissées avec tout pour le repas (encore une fois, ils n’ont pas peur des ours ici…), les gens se baignent toute la journée, rentrent le soir pour jouer à des jeux de société tard le soir, avec des lampes surpuissantes, écoute le prêche le dimanche midi (grrrr). On s’était habitué aux randonneurs fatigués qui ne font pas un bruit à partir de 22h pour se reposer de leurs journées et se lever à 7h le lendemain !!

Une fois installés, nous allons faire un tour au centre d’informations pour les visiteurs. Il est très orienté route des vins, avec une super boutique. Je rêve devant un service à pic-nic en bamboo. Nous allons demander un peu d’aide à côté pour nous aider à faire le choix parmi les très nombreux vignobles de la vallée. Pour limiter un peu le choix, nous avons choisi de ne visiter que les vignes bio. Le petit monsieur est très bien équipé, il nous donne une liste avec tout ce qu’on voulait comme info, ainsi qu’une carte. La vallée se répartit entre Vernon au nord jusqu’à la frontière américaine.

En se limitant aux vignobles organiques, on a réussi à passer de 50 à 60 adresses à une petite dizaine. La première se trouve à Summerland, Saxon winery. En effet l’accent sonne très vieux continent. Ils nous présentent leurs blancs qui sont quasiment tous des cépages connus, un gewürztraminer, un pinot gris et un viognier. Ils sont très fier de leur viognier, qui nous semble étonnant car quasiment transparent comme de l’eau. En effet, au goût il est assez transparent aussi… nous repartons avec une bouteille de pinot gris.

La route se poursuit plus au nord, chez un suisse, qui se présente sur sa carte comme le Dr Huber ! Ça fait rêver. Sa boutique est une grande maison de bois, avec à l’étage le bar pour les dégustations et une immense salle de réception, baignée de musique tyrolienne. Il a lui-même importé ses cépages et a remporté beaucoup de prix, il a même importé des vieux fûts. Je limite ma dégustation aux blancs. Les goûts sont beaucoup plus prononcés. La winery s’appelle Hainle vineyards, et nous prenons un petit gewurztraminer 2011.

Nous essayons de pousser plus nord mais de nombreux travaux et le souvenir des embouteillages de Kelowna nous font faire demi-tour. Il faut savoir que sur tout ce chemin nous avons croisé des embouteillages de gens qui allaient à la plage. Heureusement nous sommes dans le bon sens.

Après le repas, Yvon trouve le courage d’aller se baigner : le soleil a bien décliné, j’ai peur qu’elle soit trop fraîche pour moi. Nous retournons donc à Penctiction, sur la plage de Skaha lake. C’est assez étrange cette plage bordée par une nationale, et les campings alignés de l’autre côté de la route et pas de passage piéton. Nous avons la chance qu’à cette heure-ci, les plages sont moins chargées. Il reste tout de même des bandes de jeunes qui ont visiblement un peu abusé de la Bud… on en retrouve des cannettes un peu partout. Ça gueule, ça s’insulte, et ça essaie de traverser avec leurs grosses glacières à roulettes. Nous allons un peu plus et Yvon peut faire ses brasses dans environ 1m50 d’eau car c’est une plage aménagée et avec tous les sea-doos et autres bateaux bien rapides qui circulent autour, on a pas envie de sortir du périmètre de la plage.

Jour 3

Nous nous rendons à Oliver aujourd’hui, vraiment tout au sud de la vallée pour aller à un farmer market annoncé dans un journal gratuit. Arrivé là-bas rien ! et en fait, à Oliver, outre le rdv manqué, il n’y a vraiment rien. Nous allons au centre d’information, y trouvons un gentil monsieur, qui est très fort car nous ne savions pas ce qu’on voulait faire et il a réussi à nous trouver une petite balade tranquille sur le bord la rivière!

Retour au camping pour un déjeuner assez bruyant au son du prêcheur que nos voisins d’en bas écoutent religieusement dans leurs chaises canadian tire. Moi je me demande, quelle que soient nos croyances, qui a vraiment envie de suivre un mec qui s’énerve toutes les 2 secondes?

Nous décidons donc de retourner à Penticton, découvrir les plages du lac Okanagan. Sur le chemin petit arrêt à la brasserie locale, qui a la clim (alleluyah ! it’s god’s will - comme beuglait le gros malin de ce matin-) Et là, surprise, après la plage de kéké d’hier, nous sommes sur la plage des bourges. Il y a donc une marina plus grande que la plage, puis la plage privée du resort, puis la terrasse du super resto, etc… et donc nous ne sommes pas, d’aucun côté, le public cible de Penticton ! pour nous remettre de cette déception, petit arrêt pour acheter des saucisses au fromage !