Les nouvelles de Anne et Yvon

Nous rendons à Ashland sur les conseils de Michelle : « petite ville mignonne avec un étonnant festival Shakespeare ! ». Décidemment, Michelle et Travis auront vraiment aidé à planifier la suite de notre trajet. Pour y accéder, il faut emprunter dead indian road qui serpente entre les collines désertiques. Nous sommes toujours étonnés, comme dans la vallée d’Okanagan, que ce sont ces contrées désertiques qui sont fertiles en fruits et légumes en tout genre et ce, à grand coup d’arrosage diurne… ça laisse songeur.

Ashland apparaît au milieu de ce désert, commençant bien sûr par un mini storage (ont-ils vraiment tant de choses à stocker qu’il faut plusieurs garde-meubles dans chaque ville??). Nous commençons par chercher un camping au cenrte d’info : le plus petit et ridicule à date… et côté campings, la madame est bien gentille mais peu compétente ! On finit par téléphoner et réserver dans un RV resort proche de l’autoroute (je m’attends donc à un champ de VR, avec un bout de pelouse pour tentes, très bruyant…), nous sommes vendredi (quand je vous disais qu’on allait faire attention à réserver pour les vendredis…), nous sommes donc un peu pressés.

Nous avons comme objectif de finir de tout réserver pour le reste du voyage car outre les vendredis, les gros malins que nous sommes n’ont pas pensé au week end du labor day… J’ai donc des nuits au grand canyon avant, des nuits à Yellowstone après mais rien pendant ce weekend prolongé ! bien joué ! Bref petit arrêt dans un magasin de glace. Je commande un sundae, small, et Yvon un moka glacé. Je milite désormais pour l’instauration d’une taille ultra small : je pense que je me suis fait un trip sucrier… Je ne croyais pas les Simpson quand ils font tout un épisode sur un délirium de Bart et Milhouse causé par une slush ultra sucrée (¯Springfield ! Springfield ! C’est une ville très sympa !! ¯) et bien maintenant si ! la chaleur accablante a peut-être un rapport. Nous rejoignons vite le camping. (Playmo j'espère que tu lis tu dois être le seul à suivre mes divagations...)

[Petit aparté pour les fans des Simpson : je n’ai pas mentionné que Portland est la ville d’origine de Matt Groening… On y retrouve (ou en tout cas, nous y avons vu) : Lovejoy street, Terwiliger road, Evergreen street (j’aurais dû passer prendre en photo les habitants du 742) !!]

En fait il s’agit d’un petit camping privé très sympa aménagé le long d’un petit ruisseau, notre emplacement est délimité par des mûriers et noisetiers et débouche bien sûr sur le ruisseau. Les deux premiers VR sont des airstream, tous chromés et joliment décorés avec des guirlandes, des petites plantes partout autour, des prières bouddhistes… c’est mignon. Par contre la chaleur est terrible, avec mon coma sucrier en cours, je me pose sur mon fauteuil en me relevant seulement pour aller me passer la tête sous l’eau toutes les 20 minutes… on a au moins atteint notre objectif de fuir le froid côtier !

En outre, ce camping a le wifi ce qui nous permettra de passer toute une journée à booker les nuits qui nous manquent : au bout d’une demi-journée de travail, nous arrivons enfin à trouver un camping entre Bryce canyon et Zion park pour le weekend du labor day; ce après la traditionnelle bataille :

« - what’s your name ?

-          T as in Thomas, H … , A as in Anna, R R as in Robert, A as in Anna, U as in … Uranus, L as in Lisa, T as in Thomas

-          Sayrrow ?

-          Yes

-          What’s your first name

-          Aïvonne, Y V O N »

On a quand même réussi au camping de crater lake à finir avec : Ivon Gharraulp…

Nous lançons aussi les premières requêtes de couch surfing pour Salt Lake city et Sioux Falls. Nous retournons ensuite à Ashland où il y a un petit spectacle gratuit de danse avant la pièce de théâtre du soir (les prix nous ont limités au spectacle gratuit). En effet, c’est une ville mignonne, avec pleins de petits magasins de plus ou moins bon goût, ou disons plutôt pour tous les goûts, avec une petite tendance bobo chic (comprenez prout-prout, citation Yvon). Les maisons victoriennes sont magnifiques. Nous rentrons dans une boutique de quilts (courtepointe ou patchwork, selon d’où vous parlez français) qui ont toujours des tissus magnifiques, l’idéal pour faire mes étiquettes ! On discute un peu avec la madame :

«  - You’re french ?

-          Yeah, we sounds french, right ?

-          Yes of course...

-          …

-          But you’re english is perfect ! »

Vu que c’est désormais la réflexion rituelle maintenant (avant nous avions un plus poli « where are you from ? »), je dois vraiment faire une tête ravie d’être aussi facilement démasquée si bien qu’ils se sentent obligés de rajouté un petit compliment… en tout cas ! elle nous indique qu’il existe un fabuleux magasin de laine ici qui est en affaire depuis plus de trente ans. Nous continuons notre balade au milieu des boutiques, dont une qui devrait s’appeler « Hanane’s world », du vintage chic, des tutus roses, des chaussures de danses, des costumes, des lunettes à paillettes et à peu près tout ce qui peut se faire en arc-en-ciel ! Nous finissons par la fameuse boutique qui en effet est magnifique mais aux prix non-invitants dirons-nous. Nous allons manger dans une brasserie du coin. Le spectacle qui est offert ce soir est un spectacle de danse traditionnelle anglaise. Ça fait une belle animation mais rien de très mémorable…

PHOTOS ICI