Les nouvelles de Anne et Yvon

Nous roulons au milieu de la prairie depuis des heures. Pour les mauvaises langues, non, les prairies ne sont pas plates (jeu de mots, pardon pour les français). La route y tourne plus souvent qu’en Abitibi ! Et ça ressemble beaucoup à ce qu’on voit le long de l’autoroute en France (à une question d’échelle près).

Et puis le GPS essaie de nous faire prendre une route de campagne… comme d’habitude, nous le lui faisons pas confiance, on continue plus loin et on suit les panneaux. Au bout de plusieurs kilomètres de prairies, on commence à s’impatienter : nous devons être ce soir en camping au Dinosaur Provincial Park qui ressemble à un mini canyon… et là tout n’est qu’étendue de mornes plaines, vaches, moutons, bisons… nous commençons à douter. Et puis on aperçoit un trou, un plus gros trou et au milieu de ces failles des monticules de plus en plus gros ! il nous faut ensuite descendre dans ce trou pour arriver dans un paysage désertique complètement inattendu au pays de l’élevage intensif ! il y a bien sur un « convienient store » pour trouver tout ce dont on a besoin. Nous prenons vaguement possession de notre emplacement avant de partir en balade. Il s’agit principalement d’une boucle à faire en voiture avec des arrêts pour se balader. C’est un parc familial, les promenades ne sont pas plus que 1h, en marchant lentement. Mais le paysage est impressionnant et en hauteur on peut apercevoir les prairies au loin !

Nous retournons au site pour nous installer et rencontrer nos amis… les moustiques ! une densité infernale de moustiques, j’en avale quelques-uns (bien fait !)… je me sens comme un popsicle à moustique ! première conclusion : le muskol ne fonctionne pas. Deuxième conclusion, notre autre produit non plus. Yvon monte la tente en faisant des pauses pour que je vienne le taper et tuer les plusieurs dizaines de bibittes sur lui. Le temps de griller les saucisses, on se réfugie dans la tente. Dommage, le ciel est beau. La nuit je suis réveillée par des coyotes qui s'appellent: le premier assez proche et ça répond d'un peu tout autour !

Le lendemain, le temps plus frais a fait fuir quelques bestiaux mais il en reste. Nous partons assez vite afin d’arriver tôt à Lake Louise, monter la tente et partir en rando, car après tout, les Rocheuses c’est notre première grande étape.