Les nouvelles de Anne et Yvon

Nous avons quitté Rouyn autour de 7h30 du matin car nous avions 10h de route. Et bien cette route est très très très droite... bien sûr c’est le chemin le plus court c’est aussi le plus monotone. Nous avons planifié un arrêt dans une grande ville sur le chemin pour faire trois courses (bouffe, crème anti-démangeaisons…). La grande ville c’est Hearst, 6000 habitants. Nous rentrons au President Choice pour faire notre épicerie, qui affiche un large « Bas prix garantis »… après un petit doute, nous réalisons que nous sommes certes en Ontario mais visiblement dans un fief franco-ontarien : tout le monde parle français… les affiches du magasin sont avant tout en français et éventuellement traduite en anglais ! ce qui n’étais pas du tout le cas à notre arrêt plein d’essence juste après la frontière Québec – ROC (rest of Canada).

Après quelques contacts par mail, j’échange par text avec Doug notre couch surfer sur Nipigon. Il travaille là d’astreinte mais vit normalement à Thunder Bay qui sera notre prochain arrêt. Ça tombe bien, notre heure d’arrivée coïncide avec son arrivée dans la ville et c’est en général très calme donc il pourra nous faire un peu visiter… L’arrivée se fait en longeant les lacs Nipigon et Helen, dont le panorama change beaucoup du reste de la route (une autoroute au milieu de forêt) car il y a des falaises abruptes qui se jettent dans le lac.

Arrivés autour de 18h, nous nous présentons à l’adresse, une vieille dame nous dit ne pas connaitre Doug, qu’elle est nouvelle dans le quartier… Inquiétude… Finalement, nous réussissonsà joindre Doug qui nous dit qu’il devrait être libre dans une demi-heure. Nous visitons donc la marina… ce qui se fait très vite ! Nipigon, on ne peut pas se le cacher, c’est un trou. Une heure passe, pas de nouvelles… ça sent mauvais ! On se résigne à aller manger dans le café nipigon qui heureusement, pour un dimanche, est ouvert (car sinon c’est le couche tard !!). Une petite pizza et un club sandwich plus tard, toujours rien : il a dû avoir un appel. On entame un tour du centre-ville… soit deux pâtés de maison. Doug finit par nous demander de passer l’hôpital. C’est un tout petit hôpital dont les urgences sont visiblement très occupées par un accouchement prématuré et compliqué. Doug doit partir avec le nouveau-né à Thunder Bay car ils ne sont pas équipés pour les soins sur place. Il nous présente sa collègue Susan qui va s’occuper de nous. Enfin avant ça, il faut qu’elle trouve une deuxième ambulance pour la maman (ce qui semble très compliqué).

Nous avons donc passé la soirée chez Susan et Gordon qui nous ont offert un verre de vin avant le retour de Doug 3h plus tard. Susan nous raconte un peu le côté folklorique de l’accouchement de ce soir : à peine rentrée de camping elle a dû courir à l’hôpital alors qu’elle ne travaillait pas. Et puis bien sûr nous discutons voyage, et nous finissons de la convaincre de devenir couch surfeuse elle aussi !

Conclusion : les aléas du couch surfing sont sûrement plus faciles à vivre dans une grande ville où on peut s’occuper en attendant…

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