Les nouvelles de Anne et Yvon

Les nouvelles de Anne et Yvon

Las Vegas, NV

Après une nuit toute pourrie pour cause d’indigestion ou coup de froid, que sais-je?, je rêve d’un bon lit, ce qui m’attend à Las Vegas.

Nous, enfin Yvon car je suis hors-service, paquetons nos affaires rapidement, pendant que tranquillou passe un coyote à 3 mètres de nous. Je crois que le petit rongeur qui couinait chaque matin autour de notre tente va passer un mauvais quart d’heure.

Heureusement, Yvon lui est en forme et assure les plus de 7h de route de la journée. Tout d’abord, nous prenons la route qui traverse Yosemite. Elle passe tout en haut du parc et on a une vue superbe. On y découvre des lacs et d’autres falaises impressionnantes. En sortant du parc, le paysage est toujours vallonné mais plus aride. Petit à petit les collines deviennent sableuses et sombres. On croise par-ci par-là des villages fantômes, ce qui nous laisse penser que dès qu’on trouvera une station essence, il faudra impérativement faire le plein. Visiblement, l’activité du coin c’est l’extraction d’argent, il faut croire que ça ne se porte pas très bien en ce moment. En passant la frontière du Nevada, on commence à voir fleurir les casinos et bordels paumés dans la cambrousse. Au fur et à mesure que les paysages s’allongent, on augmente un peu la clim… ce qui est étonnant c’est à la fois d’être dans cette immensité et à la fois, à chaque virage (il y en a peu, il faut dire), le paysage change de couleur ou de type de roche, c’est superbe.

Au milieu de tout ça, on finit par apercevoir une banlieue, toutes les maisons pareilles. Donc voilà las vegas : une énorme agglomération de lotissements avec au bout le strip et ces casinos. Notre hôtel, le luxor est facile à repérer : il est en forme de pyramide.

AVERTISSEMENT : j’ai détesté las vegas et en plus j’étais malade, le paragraphe suivant sera assez peu positif et très orienté.

Dans la frénésie de la ville, comparée à un gros mois de parcs tranquilles, je me sens assez mal à l’aise mais notre chambre est sympa, calme. Après nous être posés, nous allons faire un tour. Notre hôtel communique avec l’Excalibur (la version chevalier). Donc on passe d’un gros supermarché avec des machines à sous et des pyramides à un gros supermarché avec des machines à sous et des épées. C’est assez affligeant de voir que finalement il n’y a que des boutiques avec des jeux en guise de casino. On sort dehors pour se prendre les 40 et quelques degrés de l’arizona en pleine face. Rentrée au MGM Grant : toujours un super marché mais un peu plus classe. Resortie, re trop chaud, re trop de monde. Partout des gens nous interpellent : des petites vieilles qui nous tendent des flyers pour un show de danseuses nues, un gars qui fait de la pub pour un blanchiment des dents… Super ! Un batiment en forme de bouteille de coca, une boutique géante de MnM’s (redwood me manque). On rentre au Bellagio : je revois les scènes d’ocean 11, le glamour tout ça. Alors oui ici, certains ont l’air d’avoir des sous et le casino semble plus classe, mais cela reste un gros super marché, plus classe que les précédents. On trouve partout des touristes, soit honnêtes en tong et débardeur avec des grosses marques de bronzages, soit maquillées comme des poufs parce que c’est Vegas. Sauf que, mademoiselle, définitivement, si Clooney est là, on n’a pas accès à sa salle de jeu. La tête me tourne. Ok, rentrons pour profiter de notre super cocktail gratuit à notre hôtel. Après ces fantastiques deux heures, je me sens vraiment mal. On fait exprès de nous perdre dans les dédales des casinos, de nous empêcher de trouver la sortie pour être sûr que c’est ici qu’on va claquer nos sous. Et pour cela, on peut fumer dans les hôtels : donc ça pue, donc on met un horrible parfum partout; j’en prends un pchitt en pleine face et comprends soudain pourquoi j’ai mal au crâne, moi qui suis sensibles aux odeurs. Petit repas au resto mexicain de l’hôtel et moi je vais rejoindre ma chambre pour me reposer. Yvon va aller flamber la grosse somme de 5 dollars ! Je suis au final assez déçue de découvrir que non, ce n’est pas glamour, c’est un attrape-couillon pour développer ta dépendance et te faire perdre ton BS. Il y a même des open bars pré game pour que tu puisses perdre le peu de raison que tu avais.

Par contre, nuit en or : je me suis réveillée en savourant le moelleux du matelas. Vous essaierez demain matin et vous verrez qu’il est rare (c’est dommage) qu’on ait si bien dormi qu’on savoure la qualité de sa nuit pendant quelques minutes avant de démarrer… Yvon passe quelques coups de fils et on est partis. En sortant de la ville on redécouvre ces banlieues avec l’impression que l’autoroute a été construite au milieu de rien et on comprend bien quelle aberration la vie humaine ici peut représenter : la ville la plus gourmande en énergie de l’Amérique construite là où il n’y a rien. Là où la moindre goutte d’eau doit être apportée, tous les jardins sont verts d’une impeccable pelouse arrosée en plein cagnard. C’est ridicule et voir ces constructions au milieu de l’immensité désertiques nous le rappelle bien.

 



04/09/2012
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